Malgré le froid et la neige, 140 à 150 personnes se sont retrouvées au pied de l'arbre de la liberté pour la défense du RASED des Combrailles (Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) et plus largement de l'Ecole publique de la République.

Parmi elles, des responsables d'associations, des enseignants mais surtout, venus de différentes communes et accompagnés pour certains de leurs enfants, des parents.

Ainsi pouvait-on voir des citoyens de St-Gervais, mais aussi d'Espinasse, Biollet, Gouttières,  St-Priest des Champs, St-Maurice, Pionsat, St-Eloy-les-Mines, Blot-l'Eglise, St-Angel, Queuille, Manzat, Châteauneuf-les-Bains, St-Georges-de-Mons, les Ancizes, Chapdes-Beaufort, Charbonnières-les-Varennes et Paugnat.

De nombreux élus étaient également présents tels les maires de St-Gervais, St-Georges-de-Mons, Les Ancizes, Espinasse, Biollet, Gouttières et Châteauneuf-les-Bains.

            Les personnes présentes se sont rendues en cortège jusqu'à la Halle que le président de la communauté de communes, maire de Saint Priest des Champs, avait mis à leur disposition. C'est donc au chaud que les échanges entre les participants ont pu avoir lieu !

l  Paroles d'élus :« On se bat pour conserver ce joyau qu'est l'école républicaine. »

                                     « Plaçons notre espoir dans la jeunesse, il faut lui faire confiance          pour se lever et résister ! »

Les élus présents ont déploré que tous les services publics disparaissent de leurs territoires les uns après les autres, de manière insidieuse, depuis plusieurs années. Selon eux, le temps des « simples prises de position » est dépassé. Il faut maintenant que « les communes fassent des actes politiques forts » pour s'opposer au démantèlement des services publics et en particulier celui de l'éducation constitué par l'école et les associations complémentaires de l'école.

C'est dans cette optique que certains conseils municipaux viennent de voter une motion s'opposant à « cette casse généralisée du système éducatif ». Les élus présents ont appelé les autres communes du secteur d'intervention du RASED des Combrailles (38 au total) à en faire autant.

C'est également portés par cette volonté que certains maires ont affirmé que, s'ils n'étaient pas entendus, si on continuait à fermer des services publics, en particulier ceux liés à l'école,  ils n'hésiteraient pas à démissionner.

l  Paroles d'enseignants du RASED : « L'éducation des enfants est notre avenir. Ne pas en laisser sur le bord de la route doit constituer une priorité nationale »

A d'abord été dressé un récapitulatif des mesures annoncées ces derniers mois par le ministre de l’Education Nationale sur l’école primaire et les RASED.

Puis,  les membres du RASED ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’avenir des élèves les plus fragiles, des familles de ces enfants, et des enseignants qui les accueillent dans leurs classes. Ils ont souhaité que leurs moyens ne soient pas diminués mais renforcés afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle de prévention de l'échec scolaire.

l  Paroles de parents : « J'ai fait le choix de vivre en milieu rural, il y a 20 ans.
Aujourd'hui on doit se battre pour maintenir tous ces services publics, afin que d'autres familles aient envie de s'y installer. »

Des parents ont parlé de l’école qu’ils ont connue et de la crainte que leurs enfants ne la connaissent pas. Ils ont aussi évoqué la particularité de la vie à la campagne, avec des services spécialisés souvent éloignés. C'est pourquoi, il leur paraît très important de « garder la qualité à l’école ».

Certains parents présents dans la salle ont organisé, dans leur commune, des réunions pour s'informer et débattre autour de la défense des RASED et du service public d'éducation. Au cours de ces réunions, des propositions d'actions ont vu le jour, telles que :

-         installation de banderoles à la sortie des écoles pour susciter la curiosité de la population

-         photo-montage des différents banderoles à diffuser dans la presse, sur le net

-         veillée conviviale, dans les écoles, occupation des locaux, discussions, afin de toucher plus de parents

-         confection de badges « école en danger »pour parents, enseignants, citoyens...

-         multiplication de documents simples mais plus percutants à diffuser aux parents

-         demande d'audience à l'Inspecteur d'Académie

-         élaboration d'un questionnaire en direction des parents pouvant servir de support à l'entrevue avec l'Inspecteur d'Académie

-         boycott par les parents des évaluations nationales CE1 et CM2

-         médiatisation des actions

Une représentante de parents d'élèves a proposé de constituer un réseau internet afin de permettre aux parents des différentes communes de pouvoir échanger des informations et éventuellement fédérer leurs initiatives.

            Les participants ont ensuite continué d'échanger de manière plus informelle autour d'un vin chaud fort apprécié avant de se quitter dans l'attente de prochaines actions communes.